Aborder un échec avec son enfant
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Introduction
L’échec scolaire est une expérience que de nombreux enfants traversent à un moment ou à un autre. C’est quelque chose qui peut s’avérer difficile, même pour vous! Toutefois, il ne faut pas le voir comme la finalité des apprentissages. Dans cet article, découvrez comment vous pouvez aborder et accueillir les échecs de votre enfant, de manière sécurisante et constructive.
Choisir ses mots avec soin
On le répètera jamais assez, nos mots ont une influence bien plus importante que ce qu’on pourrait imaginer. Vos paroles auront un impact significatif sur la manière dont votre enfant percevra son échec ; il faut donc les choisir avec soin. L’échec de votre enfant peut vous affecter et susciter de la déception, de l’inquiétude ou de l’incompréhension. Vous aurez peut-être envie de dire :
« Tu m’as pourtant dit que tu comprenais tout! Voyons, qu’est-ce qui s’est passé? »
« 50 %? Je pensais que tu avais étudié pour cet examen. »
« Je suis vraiment surpris de ta note. C’est plate. »
Au lieu de laisser transparaître la surprise ou la déception, proposez plutôt une approche constructive :
« Regardons ça ensemble. On va voir ce que tu comprends et ce qui reste à travailler. »
« Je vais t’aider. Parle-moi de ton examen : comment ça s’est passé? »
Avec une approche positive, un enfant aura davantage envie de se confier, d’accepter de l’aide et de participer à la recherche de solutions.
Normaliser l'échec
Il est important de rappeler à votre enfant que l’échec fait partie intégrante de l’apprentissage et que tout le monde y fait face, un jour ou l’autre. Il faut voir ces situations comme une occasion de s’ajuster, changer ses méthodes de travail ou ses stratégies d’étude, et découvrir ce qui fonctionne le mieux pour nous. Vous avez probablement déjà fait face à l’échec! Parlez de ces expériences à votre enfant, mentionnez-lui comment vous vous êtes sentis et ce que vous avez fait pour les surmonter. Il se sentira moins seul et, surtout, mieux compris dans sa situation. En plus de rendre l’échec moins intimidant, vous avez l’occasion de montrer que le succès peut être précédé de difficultés.
Exprimer sa confiance
Votre enfant a besoin de savoir que votre amour et votre fierté à son égard ne sont pas conditionnés par ses réussites. Alors, lorsque votre enfant vous fait part d’un échec ou de sa crainte à l’idée de le revivre au prochain examen, vous pourriez lui dire que vous n’êtes pas inquiet et que vous serez toujours fier de lui, qu’importe la situation. Le fait de savoir que sa valeur ne changera pas à vos yeux, qu’il soit en réussite ou en échec, c’est ce qui l’aidera à rester confiant, sans se mettre de pression inutile.
Apprendre à valoriser les efforts au-delà des résultats
Prenez l’habitude de valoriser et souligner les efforts de votre enfant, qu’il soit en réussite ou en échec. Il est crucial de reconnaître et de célébrer chaque pas en avant, aussi petit soit-il. Cela peut être une meilleure organisation, le soin apporté à sa calligraphie, l’imagination dont il a fait preuve dans la réalisation d’un projet ou une attitude plus positive envers l’apprentissage. Valoriser ses efforts l’aide à bâtir son estime devant une difficulté.
Pour aller plus loin
El-Akouri, K. Le pouvoir et l’impact de nos mots sur l’engagement des jeunes. Journée Parents de l’Institut des troubles d’apprentissage, 26 novembre 2022 [en ligne] ; Québec, Montréal.
Masson, Steve. Comment aider les élèves à surmonter leurs erreurs persistantes? 47e congrès annuel de l’Institut des troubles d’apprentissage [En ligne] ; 23-25 mars 2022 ; Québec, Montréal.
Guay, F., Larose, S., Ratelle, C., Sénécal, C., Vallerand, R. J., & Vitaro, F. (2007). Mes amis, mes parents et mes professeurs : Une analyse comparée de leurs effets respectifs sur la motivation, la réussite, l’orientation et la persévérance scolaires. Université de Laval.
Un peu plus sur l'autrice
Laurence évolue depuis toujours dans le domaine de l’éducation, comme orthopédagogue ou enseignante en adaptation scolaire. Elle a travaillé auprès d’une multitude de clientèles, allant de la déficience intellectuelle à l’autisme, en passant par le Parcours de formation axée sur l’emploi et les défis d’apprentissage. Les apprenants en difficulté sont ceux qui lui tiennent le plus à cœur.
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