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4 signes inquiétants concernant le bien-être émotionnel d’un jeune du primaire

Primaire

Introduction

Tous les enfants traversent à un moment ou un autre des périodes plus difficiles. Chez les enfants qui vivent des défis scolaires, des risques plus prononcés s’ajoutent aux sentiments, parfois vacillants, de compétence et d’estime personnelle à l’école. Comme enseignant, il est important d’être à l'affût d’une détresse chez ses élèves avant qu’elle ne soit trop importante.

La prévention du risque suicidaire est une intervention à privilégier, même auprès des enfants du primaire. Dans la liste suivante, nous vous proposons des interventions préventives liées à des signes inquiétants que vous pouvez observer ou qui sont présents dans l’environnement de l’enfant.

1. L’isolement social

L'isolement chez les élèves

Nous voulons garder un œil aiguisé quant à tout signe de solitude, de rejet, d’intimidation ou de conflits relationnels chez les enfants du primaire mérite qu’on lui prête une attention particulière, notamment chez les populations à risque.

2. La présence d’adversité dans l’environnement

Lorsque l’enfant vit dans des conditions empreintes de violence, de conflits, de maltraitance, de dépendance, de difficultés liées à la santé mentale, de deuil (encore plus s’il est lié au suicide) ou d’échecs, cela augmente le risque suicidaire (Gouvernement du Québec, 2021).

Dans de tels cas, voici des interventions à favoriser : 

  • Entretenir des communications bidirectionnelles et proactives avec la famille;

  • Mettre en place des rituels de fierté dans la classe comme des tapes dans les mains collectives, l’élève de la semaine, etc. 

  • Intégrer l’enfant dans un projet scolaire (groupe de sport, comité); 

  • Consulter les professionnels environnants (psychoéducateurs, psychologues, travailleurs sociaux) et y recommander  l’enfant et sa famille CLSC).

3. Des expressions non verbales de détresse

Voici certains comportements et attitudes d’un enfant du primaire qui pourraient indiquer une souffrance importante :

  • Adopter  des comportements agressifs envers soi (se blesser ou s’exposer à des risques de blessure, prendre des médicaments ou tout autre produit plus que prescrit, s’étrangler avec les mains, retenir sa respiration, s’enfoncer des objets dans la peau);

  • Réaliser des dessins représentant la mort , la violence ou la souffrance;

  • Faire des mimes de s’étrangler, se trancher la gorge, etc.;

  • Observer un changement quant aux comportements typiques de l’enfant comme une humeur changeante (anxiété, sentiment d’incompétence, tristesse), des comportements pires ou mieux (demande d’aide accrue, absentéisme, consommation de substances, agitation), biorythme différent (sommeil, alimentation et niveau d’éveil), symptômes somatiques (ex. maux de dos, tête et ventre, troubles physiques qui empirent), ou sur le plan cognitif ( difficulté de concentration, confusion, doute).

Des expressions verbales de détresse

des expressions verbales de détresse

Si un enfant tient des propos, liés au désir de mourir ou de mettre fin à sa vie de façon explicite (“je veux mourir”) ou implicite (“je veux aller rejoindre ma grand-mère”),par textos ou sur les réseaux sociaux (image d’oiseaux morts, publications portant sur le suicide ou la mort), il est impératif d’agir avec diligence et sérieux. 


Dans ce cas, il faut agir de manière concertée avec les différentes personnes qui entourent l’enfant en établissant un plan clair et en assurant le suivi de sa mise en œuvre.

Pour aller plus loin

Références bibliographiques ou sources citées

Gouvernement du Québec, 2021. Guide de soutien pour intervenir auprès d’enfant de 5 à 13 ans à risque suicidaire. https://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/fichiers/2021/21-825-03W.pdf

Estelle Arcand
Psychoéducatrice

Un peu plus sur l'autrice

Estelle est diplômée à la maîtrise en psychoéducation par l’UdeM. Son parcours est doté de mentions d’excellence et d’une bourse d’engagement. Depuis dix ans, elle pratique comme clinicienne dans plusieurs domaines dont des dépendances, en milieu scolaire, en itinérance, au niveau multiculturel, en gériatrie, en pédiatrie sociale, en coopération internationale ainsi qu'auprès de familles, enfants, adolescents et adultes à la clinique multidisciplinaire CERC. Principalement psychoéducatrice, Estelle est aussi gestionnaire d’un service de psychoéducation, chargée de cours ainsi que conférencière.

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